Michèle Lévesque arts & icônes
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Michèle Lévesque arts & icônes
Section Textes, poésies et commentaires sur images

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Introduction à la section Icônes

 

Quelques mots sur mon rapport

aux icônes et à leur écriture

 

 

- Généralités sur les icônes

- Quelques mots sur mon parcours

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  Généralités sur les icônes

Bien que leur longue tradition remonte aux premiers temps de l'Église chrétienne, et donc avant le premier schisme majeur et universel de son histoire en 1054, les icônes n'en restent pas moins un héritage spécifique de l'Orthodoxie, l'une des trois grandes familles du christianisme.   Depuis le début des années 80, le monde catholique redécouvre leur richesse et leur importance. 

Les icônes sont des oeuvres picturales représentant des personnes que l'Église considère comme saintes, à commencer par le Christ Dieu-et-Homme, la Vierge Mère de Dieu (théotokos), les saintes, les saints et les anges.  Les icônes mettent également en imsage des scènes hagiographiques (vie des saints) et bibliques, principalement tirées des Évangiles.  

La clé pour approcher l'icône traditionnelle est la centralité du visage.  En ce sens, les icônes, en dépit de leur schématisation et de leur minimalisme, ne peuvent jamais être des oeuvres abstraites au sens moderne du terme.  Une icône traditionnelle sans personnage à visage humain est un non sens car son objecif est d'affirmer et de célébrer sa foi dans le mystère de l'Incarnation, la visibilité de Dieu dans le visage humain de Jésus-Christ, confessé et adoré comme vrai Dieu et vrai Homme. 

Les icônes peuvent être faites sur différents supports à l'aide de matériaux divers : fresques, mosaïques, peintures en tout genre, etc.  Le horos, définition dogmatique du concile de Nicée II en 787, lequel a validé le mode de fabrication et de vénération des icônes et qui sert encore de chartre aux iconographes contemporains, donne une définition très large à ce sujet disant qu'il faut vénérer les "saintes et vénérables icônes faites selon ce qui convient, de couleurs, de mosaïques, de pierres ou d’autres matériaux, que ce soit dans les saintes Églises de Dieu, sur les ustensiles et les vêtements sacrés, sur les murs et les planches de bois, ou dans les maisons et sur les chemins...".   

Malgré cette très large définition, l'histoire de l'art et le langage courant appellent généralement 'icône' (du grec ikon, image) une peinture religieuse réalisée avec de la tempera (peinture à la détrempe) de jaune d'oeuf sur un panneau portatif en bois.  De l'or, symbole de la Lumière divine, de l'éternité et de la fidélité indéfectible de Dieu envers les humains, est presque toujours appliqué sur les icônes, au minimum sur le nimbe.  Si l'or n'est pas disponible, on utilise alors de la peinture ocre en substitut, jamais d'or artificiel autant que faire se peut. 

  Quelques mots sur mon parcours

C'est un sujet très vaste, tant artistiquement que théologiquement !  J'ai écrit plusieurs textes théologiques et techniques dans le Carnet web de l'Institut Périchorèse et d'autres sont à venir.  Internet regorge également de sites sur les icônes et même si tous ne sont pas de qualité égale, loin s'en faut, il n'en reste pas moins qu'il y a là une mine d'informations textuelles et visuelles incontournable et on y trouve parfois de véritables trésors sans compter d'innombrables références.

Les icônes écrites par ma main sont presque toutes réalisées selon la technique russe.  J'étudie l'art de l'icône depuis 1995 et ma première formatrice a été soeur Denise Rioux, f.j. qui fut elle-même initiée aux icônes à Meudon, en France, par le père Egon Sendler et Gallia Bitty.  En 1997 et 1999, j'ai suivi deux sessions avec Gallia.  De 2004 à 2009, ma formation a été intensive sous la direction de l'iconographe d'origine russe Alexandre Sobolev avec qui j'ai fondé l'Institut Périchorèse - Atelier d'iconographie en 2006 qui a pris la suite officielle de l'Atelier du Pantocrator fondé par Denise Rioux en 2002. En parallèle de ma pratique et de mes formations iconographiques, j'ai étudié en théologie (scolarité doctorale / diplôme de maîtrise) à l'Université de Montréal (2000). Ma recherche théorique visait et vise toujours à explorer les possibilités et les limites d'un dialogue entre la tradition patristique de l'icône  et les nouvelles traditions féministes dans l'Église. 

Cela étant dit, et bien que la dimension théologique, voire philosphique, des icônes ait toujours fasciné mon esprit, c'est leur réalité et leur puissance spirituelles qui me gardent près d'Elles. Les personnes qui s'y représentent ne sont pas des idées, des figures ou de simples symboles pour moi, mais d'abord et avant tout des êtres vivants avec qui j'entre en relation d'amour, d'amitié et de travail.

 

Michèle Lévesque

29 mai 2014 - Dernière mise à jour 16 février 2018

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